Tu veux monter une régie agricole sur ton territoire ? Un Plus Bio te met en relation avec les membres du Club qui l’ont déjà fait !

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18 novembre 2020
Ils l'ont fait

Le partage d’expertises d’usage est un des nouveaux chantiers de l’association, qui permet de croiser des regards et d’échanger sur des expériences en temps réel. L’exemple d’un atelier pratico-pratique en visioconférence, avec la commune de Chambray-les-Tours (37), le 4 novembre dernier.

Dans une cantine de Chambray-lès-Tours, où le bio a fait une entrée en force. Photo ville de Chambray.

Comment construire la fiche de poste d’un maraîcher communal lorsqu’on souhaite créer une régie agricole ? Voilà une des questions très techniques que se posent les élus de Chambray-lès-Tours, commune d’Indre-et-Loire proche du 100 % bio dans les assiettes et qui a rejoint en 2019 le Club des Territoires Un Plus Bio. « Élu en mars dernier, j’ai hérité du dossier de la ferme municipale que nous avons en projet, mais en partant quasiment de zéro, il m’ était difficile de savoir par quel bout commencer », explique Yves Delcroix, conseiller municipal délégué à la transition écologique. Rapidement, Thomas Jamet, le technicien de la ville chargé du projet d’aménagement du territoire et de l’urbanisme, prend contact avec Un Plus Bio, et une rencontre virtuelle est organisée avec les élus et techniciens de Gonfreville-l’Orcher (76), Cussac Fort-Médoc (33), Moussy-le-Neuf (77), Chateauneuf-Grasse et Mouans-Sartoux (06) : autant de communes membres du Club des Territoires qui ont déjà créé leur propre régie chez elles. « C’est très innovant comme démarche, on avait d’un coup une prise directe avec ceux qui font, j’avais pour ma part les oreilles grandes ouvertes et les yeux écarquillés !, résume l’élu qui loue la sincérité, la franchise et la clarté » des échanges.

Quel type de candidat(e) recruter, quel statut lui donner, quels moyens financiers allouer au projet, quelles difficultés techniques et logistiques attendre d’une production municipale de légumes, comment aborder les conditions particulières de culture (climat, type de sol local), etc. : les discussions ont permis à chacun de présenter sa démarche et d’enrichir les points de vue, de sorte que les têtes finissaient par tourner un peu ! « On ressort avec beaucoup d’infos qu’il faut trier, mais on comprend rapidement qu’à Un Plus Bio, on ne discute pas seulement d’alimentation, mais aussi de foncier, de technique, de moyens humains et matériels, et par-dessus tout de vision politique du territoire via le levier alimentaire. C’est très motivant », constate Yves Delcroix.

« Il faut sortir des clivages et que chacun commence à parler à l’autre. »
Yves Delcroix, élu à la transition écologique de Chambray-lèes-Tours

On appelle cela le partage d’expertises d’usage, ou plus simplement le partage d’expériences. L’air du temps pousse de plus en plus les collectivités, confrontées à la gestion complexe de nombreuses questions, à recourir aux formules de prestations de cabinets d’études et de sociétés privées. La nécessité est sans doute technique mais, sur le plan de la démocratie alimentaire, cela n’est pas toujours la solution idéale. L’expérience démontre que l’immersion culturelle et politique des différents étages d’une collectivité permet d’avancer différemment. Un projet alimentaire demande souvent de croiser différents services (éducation, santé, agriculture, développement économique, etc.) qui, par nature et par fonction, n’ont pas toujours l’habitude de collaborer.

« C’est en effet un tout, un projet multi-acteurs », confirme l’élu de Chambray-lès-Tours. « Le foncier n’est pas qu’une question d’agriculteurs, il faut sortir des clivages et que chacun commence à parler à l’autre ! »

En résumé : il faut rejoindre le Club des Territoires d’Un Plus Bio !

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