Les Ateliers virtuels de l’alimentation : une belle participation, et après ?

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15 juin 2020
Analyses

Un véritable engouement à distance ! En tout, 300 personnes ont participé aux trois ateliers virtuels de l’alimentation organisés, entre fin avril et début juin, par les trois partenaires Un Plus Bio, Agores et Ecocert. Le confinement a eu cette (rare) vertu de faciliter les échanges, chacun pouvant assister de chez lui à ce moment de partage entre spécialistes de la restauration collective et des politiques publiques de l’alimentation.

De nombreux témoignages, expériences de terrain et solutions de territoires ont été présentés face à la crise et à l’arrêt des cantines scolaires, des initiatives qui donnent envie d’aller plus loin. Oui, il est possible de développer une démocratie alimentaire à l’échelle de tous les territoires !

Découvrez les comptes-rendus :
Atelier #1
Atelier #2
Atelier #3

Ce qu'ils en pensent

Lise Pujos, responsable du label « En Cuisine » à Ecocert.

« J’ai été surprise de l’intérêt suscité par ces trois webinaires, avec beaucoup de gens très impliqués. Il y a eu pendant la crise un vrai besoin de partage et j’ai senti que des personnes, des collectivités agissaient dans le concret au lieu de se laisser aller. Je retiens notamment les expériences de Lagraulet-du-Gers, du réseau Manger Bio, des communes de Monein, Lons-le-Saunier ou encore Seignosse. La volonté d’aller de l’avant s’est bien exprimée dans cette nécessité de développer des politiques alimentaires de qualité, recentrées sur le local et qui souhaitent aller au-delà des seules cantines. Maintenant, j’espère que l’après-crise et les difficultés des collectivités ne freineront pas les ambitions. La tribune que nous avons publiée dans Le Monde va d’ailleurs dans ce sens, notre réflexion collective doit nous pousser à nous réinventer ! »

Stéphane Veyrat, directeur d’Un Plus Bio.

« Ces ateliers démontrent notre appétit du partage d’expertises et répondent à ce besoin de débattre des solutions pour corriger les aberrations d’un système alimentaire mondialisé. Ils ont aussi mis en lumière la nécessité d’inventer d’autres coopérations sur les territoires. Sans tomber dans le défaitisme, ni minimiser la belle énergie à l’œuvre, cela fait longtemps que l’on parle de réorienter la structuration des filières, mais il faut se demander de quelle manière on met en œuvre la fonction nourricière dans une dimension équitable et comment on passe à l’acte. C’est bien là le rôle de nos trois réseaux respectifs : se saisir du besoin de nourrir les territoires et des difficultés observées pour mettre en avant des acteurs, des réponses et des programmes qui, à travers des initiatives audacieuses, vont au-delà de certaines logiques qui parfois se grippent. »

 

Didier Thévenet, vice-président d’Agores.

« La force des trois réseaux Un Plus Bio, Agores et Ecocert est d’enrichir les échanges et de faire évoluer les mentalités. Il y a une prise de conscience sur le besoin de rapprochement durable avec les agriculteurs bio et locaux, en lien avec la restauration collective mais aussi les besoins de nourrir l’ensemble de la population. Ont participé à ces ateliers des convaincus dont on ne doute pas qu’ils poursuivront leurs engagements après la crise, mais il y avait aussi de nombreuses personnes en quête d’informations et de témoignages et qui souhaitent mieux agir sur leurs territoires. En comprenant l’intérêt politique de rejoindre Un Plus Bio, celui d’aller chercher le label chez Ecocert et celui, enfin, de faire évoluer les pratiques grâce à la charte Qualité d’Agores, les participants ont fait un pas de plus dans leurs démarches d’amélioration. Maintenant, il n’y a plus qu’à ! »

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