La rétro en images d’une année pleine de rencontres

Au printemps, nos adhérents et partenaires sortent de l’hiver avec de l’imagination pour se défaire des contraintes sanitaires sans annuler leurs temps collectifs. En Ardèche, les fameuses rencontres de la Bio dans les Étoiles ont lieu en visio. L’occasion de beaux échanges entre les invités, dont la présidente de la chambre d’agriculture du Gard, Magali Saumade et l’éleveur et cofondateur du réseau national Manger Bio, Vincent Rozé.

En mai, la rencontre de Saint-Rémy-de-Provence (13) et de Manduel (30) fait ce qui lui plaît, à savoir : former les commis de cuisine aux recettes végétariennes, un de ces grands changements en cours dans la restauration collective publique. L’obligation née de la loi EGalim de proposer un repas non carné chaque semaine entraîne, au Club des Territoires, la naissance du partage d’expertises d’usages, autrement dit l’échange de bonnes pratiques pour des repas gourmands, alternatifs, bio et locaux.

En juin, l’équipe d’Un Plus Bio sonne le grand rassemblement avec les Journées Techniques du Club à Lagraulet-du-Gers (32), village du Gers membre du réseau à la cantine 100% bio. Deux journées dédiées aux femmes et aux hommes qui œuvrent dans les coulisses des collectivités et les politiques publiques alimentaires pour faire mieux manger petits et grands sur les territoires. Ici la micro-ferme en hydroponie des Sourciers installée à l’orée du village et dont le projet fourmille de mille projets à retrouver ici.

Entre deux débats, visite d’un chai au cœur du vignoble gascon dont on fait les meilleurs armagnacs…

… avant de se retrouver autour d’un nouveau repas servi par Sébastien, l’employé municipal de Lagraulet qui honore le projet alimentaire local en effectuant aussi bien la culture des légumes de la régie agricole municipale que la tournée de ramassage scolaire des enfants de la commune. La ruralité sait parfois inventer des solutions et mettre en place des outils de co-gestion efficaces pour rendre la vie plus belle sous le soleil ! Lagraulet a aussi recruté en 2020 une cuisinière pour sa cantine qui, lorsque les repas scolaires bio sont débarrassés, se mue en restauratrice de talent pour les visiteurs du soir dans les « Caprices de Lagraulet », réservation conseillée.

En septembre nous voici dans l’Hérault, lors de l’assemblée générale d’Un Plus Bio à Cazouls-lès-Béziers, lorsque soudain tout le petit groupe de visiteurs de la cuisine centrale s’attarde sur un objet non identifié qui suscite une grande curiosité : un véhicule municipal tout équipé pour emporter des plateaux repas et charger des vivres sans se fatiguer. La logistique de l’alimentation demande parfois des outils précis qu’une ville comme Cazouls a mis en place sans rechigner, facilitant la tâche des agents qui s’activent pour faire manger des centaines de jeunes convives.

Lors de la même AG, quel plaisir de voir débarquer une petite équipe de chargés de mission venue de Montreuil (93), ville nouvellement adhérente, avec ce souci précieux de la cohérence : voyage en train et déplacements locaux via les transports en commun jusque dans les terres biterroises. L’écologie, ce n’est pas que dans les assiettes !

En septembre, le jury des Victoires des cantines rebelles s’installe au domaine de Massillan, dans le Vaucluse, chez le fondateur d’Ekibio et ancien président de l’Agence Bio Didier Perréol. Au menu des jurés : sélectionner les candidatures et valider les lauréats de l’édition 2021, après des débats parfois agités mais toujours passionnés.

Le Sud-Ouest mobilise à son tour l’équipe à deux reprises, dans les Landes puis dans les Pyrénées-Atlantiques. Premier déplacement à Soustons, au forum national d’Agores, à la rencontre entre autres de Jean-Michel Péard, fondateur du réseau « Invitation à la Ferme », de François Le Calvez, coordinateur commercial et de Benoit Ondars, un jeune éleveur installé dans les Pyrénées-Atlantiques. Photo de famille aussi avec nos deux partenaires d’Agores et d’Ecocert.

Deuxième temps de débats lors du forum « Manger bio, local, labels & terroirs » dans les Pyrénées-Atlantiques. Un moment rituel pour Un Plus Bio, au contact des acteurs de l’alimentation et des groupements de producteurs locaux, avec cette année l’éclairage de Fabrice Riem, coordinateur du réseau Celt et chercheur, sur « le juste prix : un équilibre périlleux ».

Naissance en direct, en novembre, de notre nouveau magazine « Jour de Fête », la revue qui met tout le monde à table. Imprimé localement par Impact Imprimerie, dans l’Hérault, au pied du pic Saint-Loup à Saint-Martin-de-Londres : le choix de la cohérence et du partenariat sur un même territoire, à l’heure où bien des médias économisent en important l’impression d’autres pays européens.

Moment suspendu et rieur, emblématique de notre époque, aux Rencontres du Club des Territoires en novembre à Paris, Académie du Climat. André Roussel, le maire de la commune de Lauris, dans le Vaucluse, évoque le poulailler installé dans la cour de l’école. « Je profite de la visite de la ministre des Armées pour lui demander pourquoi je n’ai pas le droit d’utiliser les œufs des poules dans la cuisine de la cantine. Elle me répond qu’il s’agit d’une question de traçabilité, ce à quoi je réponds « mais elle y est, la trace, regardez les poules, là, devant nous ! ». Apparemment, il y a encore du boulot pour rendre les choses simples dans ce monde compliqué… »

Aux 6e Victoires des cantines rebelles, le 17 novembre, l’animateur Laurent Mariotte annonce l’arrivée sur scène du « Girl Power » de la ville de Martigues qui reçoit une distinction dans la catégorie « démocratie alimentaire ». En effet, une fois n’est pas coutume, que des filles !

Aux côtés de Laurent Mariotte, la fidèle marraine des Victoires Émily Loizeau (regardez donc la chanteuse ici) et le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion (regardez la bande-annonce de son tout dernier film « Animal » sorti peu après). De la cohérence, on vous dit : des gens, des moments, des événements engagés tout au long de l’année !